Qu'est ce qui te ferait plaisir pour Noël. C'est vrai, les "fêtes" approchent à grands pas. Même si la perspective de les passer loin d'Arno les rendent un peu tristes. Les vacances scolaires arriveront encore plus tôt que Noël, et il repart en province retrouver sa famille.
Je ne sais jamais quoi demander pour Noël. Encore moins à Arno. Il m'a déjà tant donné de toutes façons... En revanche, j'ai quelques idées pour lui. Cela fait un moment qu'il tourne autour de différents trucs et m'en parle de temps en temps. J'ai envie d'être généreux, mais de ne pas lui donner l'impression de "l'acheter". c'est compliqué l'argent... Non que j'en aie à foison, mais quand même plus que lui c'est évident. Même lorsque nous nous voyons, il est un peu gêné lorsque je paye sa part. Je lui ai déjà dit plusieurs fois qu'il ne devait absolument pas se sentir redevable de quoi que ce soit. Il ne me doit rien. Absolument rien.
Mais la prochaine fois que nous nous reverrons, ce sera justement la veille de son départ en vacances. Nous nous donnons rendez-vous au Jardin du Luxembourg un jour à l'heure du déjeuner.
Je suis un peu en avance, je l'attend. Enfin il arrive, je le vois arriver de loin, je le regarde. Il est beau. Je me sens bien...
Il fait beau mais froid, un peu de brume flotte au dessus du bassin. Lorsqu'Arno parle, de la buée sort de sa bouche. Nos yeux brillent, nous sommes, je le crois, heureux d'être ensemble. Après avoir avalé un sandwich, nous nous échangeons de façon un peu gauche nos cadeaux. Nous sommes presque gênés de cet échange qui - peut-être - semble celler un peu plus fort notre attachement réciproque.
Je lui ai trouvé un sweat qui lui fait assez plaisir. Il semble qu'il soit trop grand. Je suis un peu déçu...
Arno me fait un cadeau beaucoup plus personnel. Je suis vraiment super touché. Il m'a apporté un livre qui a compté pour lui. Un des premiers "grands" livres qu'il ait lu et qui l'a profondément marqué, il avait 15 ans. L'insoutenable légèreté de l'être, de Kundera. C'est déjà un super geste en soi de me faire ce cadeau. Mais ce qui me touche le plus, c'est qu'il me donne SON exemplaire, celui qu'il a lu et relu... un exemplaire tout tordu, tout frippé, écorné, un exemplaire qui a vécu avec lui.
Et en plus, Arno m'a écrit une dédicace...
Je marche.
Clair de soleil et froid tranchant.
Ma surdité masque tes pas.
J'ai entendu dire que ce jour là, j'avais un peu peur...
C'était il y a longtemps je crois.
Depuis tu as appris ma véhémence, et j'ai écouté ton mutisme.
Pour mon plus grand bonheur je n'ai de cesse d'apprendre, de découvrir, et tu m'accompagnes.
Merci
Wao... J'ai l'air bien nul avec mon pauv' sweat shirt...
Il est déjà l'heure de se séparer. Nous nous faisons des bisous bien sages - nous sommes en public quand même !
Dans le métro, en regagnant la maison, je me plonge déjà dans la lecture. J'en loupe deux fois la station...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire