mercredi

Une relation père fils aux confins de l'inceste ?

Je suis curieux de savoir ce qu'Arno pense de notre relation. De fait, nous ne sommes clairs ni l'un ni l'autre.

Au fond de moi, je sais qu'en Arno je vois le fils que je n'ai pas eu, je replonge des années dans le passé, entre regrets et remords. Mais je vois aussi un garçon que je trouve hyper séduisant, volontiers joueur et allumeur.

Notre relation se construit sur cette double ou triple fondation, alternativement portée par l'une ou l'autre de ces facettes. Mais l'un comme l'autre, nous nous y retrouvons. Arno trouve parfois une épaule, un confident, une aide, un conseil, un soutien... Je ne sais pas si j'aurais été un bon père, mais j'aurais aimé avoir un garçon comme Arno pour fils. A la fois solide et fragile, sensible et fier, beau et intelligent.

Mais à la différence d'une relation père-fils, nous savons l'un comme l'autre très exactement quelles sont les circonstances qui ont fait que nous nous sommes rencontrés. D'une certaine façon, nous sommes attirés l'un par l'autre, l'un vers l'autre. Intellectuellement, mais physiquement aussi. J'ai parfois le sentiment que les choses vont vite, trop peut-être. Trop sans doute si j'ai envie d'installer cette relation dans le temps, mais cette relation n'est clairement pas vivable sur le long terme. Parce que j'ai ma vie, parce que j'aime ma femme, et oui c'est ainsi je suis complexe...

J'entendais récemment une émission à la radio qui parlait de l'infidélité. Un psy évoquait un sujet difficile. Qu'il s'agisse d'une relation extra-conjugale homo, bi ou hétéro, il insistait sur le fait qu'on ne parle jamais de la souffrance de celui qui trompe son conjoint; selon lui, cette souffrance est aussi importante - voire plus grande encore - que celle de celui qui est trompé lorsque ce dernier l'apprend.

Bon, tout ça nous éloigne un peu de mon histoire avec Arno mais contribue quand même à cerner le contexte...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

toute souffrance fait mal
je pense que cele de celui qui trompe est empriente de culpabilité

Anonyme a dit…

j'ai lu l'histoire jusqu'à là, je veux bien continuer un autre jour, c'est trop tard pour maintenent...
je suis trompeur et au début ma douleur avait deux sources : 1) j'ai été désolé autant pour mon ami, j'avais peur que je lui heurte trop... 2) j'ai pleuré la bonheure de ma rélation, la construction de ma vie, les souvenirs que je doit laisser derrière nous - qui, heureusement, n'était pas le cas finalement.
aller...je continue la lecture :)