mercredi

Où Arno finit par venir dîner à la maison.

Quelques jours après, A. finit par venir dîner à la maison.

D'entrée, il me prévient : il doit partir vers 10h00 pour aller chercher une amie à la gare. Elle doit venir chez lui pour quelques jours. La soirée sera donc un peu courte, mais de toute façons c'était prévu comme ça, ce n'est pas grave. Son regard est droit, profond.

Il est curieux de voir où je vis, fouille dans les CD, regarde la tranche de mes livres... Je suis entre la cuisine et le salon. Je lui ai préparé un petit repas, avec des trucs qu'il aime.
Nous parlons à nouveau beaucoup, mais nous sommes comme intimidés par le fait de n'être que tous les deux, pour la première fois en fait.

Jusqu'à présent, nous nous étions toujours retrouvés dans des lieux publics, entourés par d'autres.

Le temps passe, et à un moment donné il réalise qu'il est déjà 10h45... Je n'avais pas vu passer le temps non plus. Il est en retard. Il s'excuse de devoir partir. Je suis un peu triste mais c'est comme ça. Pas grave.

Au moment de partir, et de s'embrasser, je sens sa bouche tout près de la mienne. Le temps que je réalise qu'il a peut-être voulu - était-ce seulement une impression ? - qu'on s'embrasse vraiment, il est déjà deux étages plus bas. Je suis là comme un con sur le seuil de la porte de mon appartement à me dire "mais attend, il a voulu m'embrasser là... je rêve ou pas ??"

Encore une minute de perdue et il n'est déjà plus dans la rue. Je l'appelle, lui laisse un message pour le remercier du temps qu'il m'a donné. Je le rappelle juste après. Le téléphone ne répond toujours pas. Je tente un sms, sans plus de succès...

Ce soir là, j'ai du mal à m'endormir. Mais je suis heureux.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

y a de quoi