mercredi

Les jours qui suivirent, donc...

Nous nous retrouvons presque chaque soir sur msn quand il nous est impossible de nous voir vraiment, ce qui est le plus souvent le cas...

Nous parlons de tout, nous apprenons à nous connaître. Arno me décrit sa vie, comment il occupe son temps, me raconte ses expériences passées, tout ce qu'on peut raconter entre copains, mais avec souvent un ton un peu plus grave.

Lorsqu'Arno n'a pas le moral, voire quand il est vraiment désepéré comme on peut l'être un soir tard seul chez soi, j'enrage de ne pas savoir ni pouvoir le réconforter, le soutenir, l'aider. L'aimer. Je parle au jeune homme mais souvent le petit garçon n'est pas loin. Il pleure son passé, ses erreurs, ses errements. Mais il est fier. Et beau dans sa douleur.

Il me pousse dans mes retranchements, me pose le plus naturellement du monde les questions que je n'ose pas formuler, exige des réponses. Il me déstabilise. C'est lui l'adulte et moi le petit con.

Un vendredi soir, je dois le laisser avec lui-même alors que je le sens au bord du désespoir. Il m'envoi balader assez brutalement. Un peu plus tard, je reçois un sms où il s'excuse et me dit qu'il ne va pas bien. Or, il m'a déjà dit, entre les lignes de sa sublime lettre à "Mamie Rose" qu'il a déjà pensé à en finir lorsqu'il avait 16 ans. Tout le week-end, je suis fou d'inquiétude.

Je lui écris un mail, sachant qu'il ne l'aura pas avant le lundi...

Salut Arno !
Quand j'ai eu ton sms vendredi soir, ça m'a fait un peu de peine de te savoir mal. Ca doit un peu t'étonner ke je m'en inquiète.
Moi aussi. Mais c'est vrai ke je ne sais pas bien où on va... Je suis tenaillé entre le plaisir que j'ai à te voir et la peur de ce ki se passe. ou plutôt de ce ki s'installe.
Je n'ai pas envie de te faire de mal. Surtout pas. Et ce ke tu m'avais dit la dernière fois m'a vraiment fait flipper.
Tu me sembles pur et fragile comme du cristal, hyper sensible, et ça m'émeut. Je ne veux surtout pas être rangé dans cette catégorie de mecs si prévisibles.
C'est un peu con hein ? Sans doute très présompteux en tout cas. Mais je me fais une autre idée de ce kon peut vivre tous les deux.
Et en te disant ça je me dis qu'au fond ne sais pas trop ce que je peux t'apporter. Te savoir tout seul chez toi ça me rappelle trop de trucs. Et me voir chez moi pensant à toi j'ai vraiment le sentiment d'endosser le rôle du beauf ki ne pense qu'à lui et ki se moque des dommages "collatéraux".

J'ai réussit à t'écrire 10 lignes sans prendre position sur l'ambiguité amant-amant / père-fils (mm si les mots sont forts kom tu dis) !!!. Faut-il prendre position d'ailleurs ?
En tout cas je peux te dire ke t'as des yeux d'enfer et ke j'ai eu plus d'une fois super envie de te prendre dans mes bras.
En ecrivant ça je t'imagine déjà te dire "ouais c'est bon, laisse tomber, il est kom les autres, il pense k'à ça mais c'est juste kil ose pas".

Bordel ke je suis compliqué !

Bisous (si si !) ;-) !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

non, mais sensible avec un grand S